Les Côté célèbres d’Amérique

par Stéphane Côté en collaboration avec Jacqueline Côté

Voici certes une courte biographie et la généalogie linéaire de l’un des plus grands artistes de l’histoire du Québec. Mais d’abord, en ce qui nous concerne, l’histoire de l’un des plus illustres descendants de notre ancêtre commun Jean Côté. Voici également le récit d’un artiste qui délaisse le patronyme Côté au profit d’un pseudonyme probablement plus glamour : Suzor-Coté.

Suzor-Côté – peintre, sculpteur et décorateur d’églises

Marc-Aurèle Côté, né Hypolite Wilfrid Marc-Aurèle Côté, naît le 6 avril 1869 à Arthabaska (aujourd’hui un arrondissement de Victoriaville) au Québec. Il est le fils de Louis-Théophile Côté, écuyer et notaire, et de Cécile-Délina Suzor.

La maison où il a vu le jour, située au 846 boulevard Bois-Francs Sud, est reconnue monument historique en 1975. Une plaque est dévoilée et une rue Suzor-Côté est nommée pour honorer sa mémoire. Le CLSC porte également son nom.

suzor_cote_

Selon l’encyclopédie canadienne, « la brillante carrière de Suzor-Coté est le résultat d’un grand talent, d’une personnalité extravertie et de circonstances favorables. Au collège, son talent pour le dessin attire déjà l’attention et, en 1887, il participe à des projets de décoration intérieure d’églises de l’entreprise Joseph Rousseau de Saint-Hyacinthe. Par ses relations familiales, il rencontre Wilfrid Laurier (Premier ministre du Canada originaire d’Arthabaska) de qui il obtient plusieurs commandes ».

Encore enfant, le jeune homme signe Aurèle Côté. Plus tard, il ajoute Marc à sa signature et oublie l’accent circonflexe sur le « o» de son nom de famille. La signature Marc-Aurèle Coté sonne à ses oreilles davantage glamour pour l’époque. Il l’avoue candidement : il doit vendre des tableaux à des bourgeois et à des membres de la noblesse, clientèle caractéristique de son époque.

Parmi les qualités de Marc-Aurèle Coté : il est volubile et à l’aise parmi la foule. Il attire le regard, est plutôt bel homme. Pendant ou après des études à Paris, des professeurs et différents individus lui suggèrent de changer, de modifier, de maquiller son nom, terne selon eux. Marc-Aurèle se nommera désormais Suzor-Coté. Plus tard, il signera Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté. Les deux derniers ajouts à son nom étant empruntés à sa mère et à sa grand-mère.

Toujours selon l’encyclopédie canadienne, « entre 1891 et 1912, il vit en cosmopolite et voyage constamment entre le Canada, les États-Unis et l’Europe. Il étudie en France (1891-1894,1897-1901) où il reçoit une formation solide de Bonnat à l’École des beaux-arts et, plus tard, de Harpignies, puis dans les ateliers de Julian et Colarossi. À partir de 1892, on remarque ses oeuvres présentées lors des d’expositions de l’Association des arts de Montréal (en 1912, il remporte le prix Jessie Dow pour Les fumées, port de Montréal); dès 1894, ses oeuvres attirent aussi l’attention aux salons de la Société des artistes français à Paris et aux expositions del’Académie royale des arts du Canada. En 1901, William Scott and Son de Montréal devient son marchand de tableaux et la popularitéde Suzor-Coté se répand. D’autres voyages en Europe de 1904 à 1907, en 1911 et 1912 contribuent à lui tailler une place de renom ».

imageserver À titre de résumé de sa vie, l’encyclopédie canadienne conclut : «Or à mesure que sa popularité grandit, son désir d’une vie plus privée grandit aussi. Après 1912, il travaille dans son studio d’Arthabaska, construit en 1895, et dans son studio de Montréal. Passé maître du pastel et de la peinture à l’huile, il commence, en 1911, à développer son talent pour la sculpture dans laquelle il excellera après 1918. Ce médium lui permet de retourner aux sujets champêtres de ses toiles et, inspiré par son environnement ou par des livres comme Maria Chapdelaine, il leur donne une nouvelle vie. Il réussit à capturer l’essence d’événements historiques et de scènes hivernales, grâce à l’utilisation subtile des couleurs et à sa technique rigoureuse. Cet artiste, maître de son art, doit abandonner toute activité après qu’il est atteint de paralysie en 1927 ».

Marc-Aurèle Suzor-Côté épouse son infirmière, Mathilde Savard, en 1933.

Il décède à Daytona Beach aux États-Unis d’Amérique en janvier 1937. Il est inhumé à Arthabaska en juin 1937 (paroisse Saint-Christophe).

Généalogie linéaire de Suzor-Côté

Huitième génération

Marc-Aurèle Côté alias Marc-Aurèle de Foy-Suzor Coté

Septième génération

Louis-Théophile Côté, écuyer à son mariage, plus tard notaire

Cécile-Délina Suzor

Mariés le 26 novembre 1859 à Arthabaska.

Sixième génération

Michel Côté

Reine Héon

Mariés le 9 octobre 1813 à Saint-Grégoire-le-Grand de Nicolet.

Cinquième génération

Étienne Côté

Marie-Marthe Fabas-Saint-Louis

Mariés le 20 janvier 1772 à l’Islet.

Quatrième génération

Joseph Côté, capitaine de milice à son mariage

Françoise Morin

Mariés le 22 novembre 1734, dans un lieu indéterminé mais vraisemblablement à Montmagny.

Troisième génération

Louis Côté, capitaine de milice

Geneviève Bernier

Mariés le 8 janvier 1691 à Cap-Saint-Ignace.

Seconde génération

Louis Côté

Élizabeth Langlois

Mariés le 6 novembre 1662 à Québec.

Première génération

Jean Côté, agriculteur

Anne Martin

Mariés le 17 novembre 1635 à Québec.

Sources

Les Archives nationales du Québec

www.thecanadianencyclopedia.com

www. freepages.history.rootsweb.ancestry.com

www.balcondart.com/biographies/suzor.htm

http://jeanprovencher.com/

À propos du 846, boulevard Bois-Francs Sud, Arthabaska, sur internet, taper ladite adresse

pour plus de détails.

Sources pour les photos

Musée Laurier

Collection M.O. Hammond, Archives du Musée des beaux-arts du Canada.